Selon un sondage réalisé pour la CFDT, 53% des salariés craignent une augmentation du travail et 33% redoutent de perdre leur travail

04.05.2020

Représentants du personnel

Selon un sondage réalisé en ligne du 16 au 22 avril auprès de 1 005 personnes à la demande de la CFDT, 53% des salariés français continuent à travailler pendant la crise sanitaire, 17% sont en chômage partiel total, 14% en chômage partiel et 11% en arrêt de travail.

Parmi ceux des salariés qui continuent de travailler, la moitié (51%) travaillent toujours sur leur lieu de travail, 36% sont totalement en télétravail et 9% alternent lieu de travail et télétravail, tandis que 4% travaillent dans un autre lieu. 

Le télétravail est massif chez les cadres (68% ont basculé en télétravail total) et moins élevé dans les professions intermédiaires (36%), les employés (32%) et les ouvriers (4%). En règle générale, les télétravailleurs se disent plutôt satisfaits de leur condition (19% d'insatisfaits dans le secteur privé) tandis que les salariés qui vont dans l'entreprise se disent exposés à des risques de contamination (87% des réponses).

Plus globalement, tous salariés confondus, l'épidémie de Covid-19 inquiète 51% des travailleurs (mais 56% des ouvriers et 58% des salariés du transport) et les salariés du privé sont 53% à craindre comme conséquence de cette crise une augmentation du temps de travail, 49% une dégradation de leurs conditions de travail, 33% redoutant de perdre leur emploi.

Interrogés sur la gestion de la crise par leur employeur, 77% des salariés se disent en accord avec les mesures prises, les désaccords étant le plus fréquent dans le transport (32% de réponses défavorables) et le commerce (28%). Lorsque les représentants des salariés ont été consultés, l'accord avec les mesures prises par l'employeur grimpe à 87%, souligne la CFDT.
Ce dialogue social augmente, sans surprise, avec la taille de l'entreprise, comme on le voit sur le schéma ci-dessous, ce qui correspond aussi à la présence effective d'un CSE.

Source : CFDT / Kantar

CFDT / Kantar

 

Dans un document tirant les conséquences syndicales de son sondage (lire nos pièces jointes), la CFDT estime que les salariés aspirent à de profondes évolutions de notre société, notamment en faveur de la relocation de productions en France, mais aussi pour revaloriser certains emplois indispensables. "Si les salariés sont prêts à consentir des efforts, ils considèrent que ceux-ci doivent être partagés : 87% trouvent acceptable de rétablir une contribution des plus riches et 57% pensent qu'il faut exiger des contreparties de la part des entreprises ayant bénéficié d'aide des pouvoirs publics", affirme la confédération. Et la CFDT de "revendiquer" notamment "une reprise du travail progressive et négociée", "une mobilisation générale pour l'emploi", mais aussi de "remettre le travail et ses modes d'organisation au coeur du dialogue social et professionnel, à tous les niveaux".

 

Représentants du personnel

Les représentants du personnel sont des salariés élus ou désignés chargés de représenter les salariés de l’entreprise avec des missions spécifiques selon l’instance représentative du personnel (IRP) à laquelle ils appartiennent. Il y a quatre grandes IRP : les DP, le CE, CHSCT et les délégués syndicaux.  Au 1er janvier 2020, l’ensemble des IRP (hormis les délégués syndicaux) devront fusionner au sein du CSE.

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