Sur la pression des salariés, qui ont fait jouer leur droit de retrait, et des organisations syndicales, l'entreprise Industeel, au Creusot, a revu son plan de continuité de l'activité et amélioré le dispositif de prévention. Mais dans d'autres entreprises de la métallurgie, les syndicats remontent des situations inquiétantes...
Des rince-doigts en guise de désinfectant !
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Trois organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, FO) et une organisation patronale (l'UIMM) ont signé le 20 mars 2020 une déclaration commune qui évoque la nécessité d'arrêter, "dans le cadre d'un dialogue social adapté", des mesures de prévention, le document d'évaluation des risques devant être actualisé. Dans ce texte, les partenaires sociaux demandent aux entreprises "d'adapter scrupuleusement leur environnement de travail en mettant en place les mesures organisationnelles, collectives et individuelles, qui permettent d'assurer la sécurité sanitaire de tous : distances de sécurité, gestes barrières, mise à disposition de gants, maques, produits désinfectants, lavage de vêtements de travail". Problème : les syndicats déplorent sur le terrain que certains employeurs se montrent "insensibles à cet appel". La branche mines métaux de la CFDT reçoit ainsi des remontées inquiétantes de ses syndicats de Mayenne, Sarthe, Maine-et-Loire et Loire-Atlantique : certaines sociétés imposent aux salariés de travailler dans des conditions jugées peu sûres, un employeur multiplie les licenciements, déclenche une activité partielle puis redémarre sa fabrication, des salariés sont bien équipés pour se protéger tandis que d'autres, travaillant pour des sous-traitants, n'ont pas les mêmes équipements, une entreprise fournit des rince-doigts en guise de désinfectant... La CFDT demande "instamment à toutes les entreprises de respecter les mesures sanitaires" préconisées par le gouvernement et avertit : "Là où la santé des travailleurs ne peut être assurée, la seule règle qui doit prévaloir est l'arrêt de l'activité, le temps de réorganiser le travail et d'assurer la sécurité des travailleurs". Le secrétaire général de la CGT métallurgie, qui n'a pas signé le texte paritaire, estime que les salariés de la métallurgie sont "confrontés à des situations inacceptables" et il appelle les syndicats "qui ne produisent pas de matériels vitaux à mettre tout en oeuvre et utiliser tous les moyens (droit de retrait, télétravail, appel à la grève) pour permettre d'assurer et de préserver la santé des salariés et de leurs proches". Frédéric Sanchez juge en effet que "seules les activités considérées comme statégiques et vitales pour le pays doivent continuer à fonctionner, à savoir les transports, la santé, l'industrie alimentaire, énergétique et toutes celles qui contribuent à endiguer et éradiquer l'épidémie". ► La lettre paritaire de l'UIMM, de la CFDT, CFE-CGC et FO dans la métallurgie, datée du 20 mars 2020 |
Représentants du personnel
Les représentants du personnel sont des salariés élus ou désignés chargés de représenter les salariés de l’entreprise avec des missions spécifiques selon l’instance représentative du personnel (IRP) à laquelle ils appartiennent. Il y a quatre grandes IRP : les DP, le CE, CHSCT et les délégués syndicaux. Au 1er janvier 2020, l’ensemble des IRP (hormis les délégués syndicaux) devront fusionner au sein du CSE.
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