Loi ELAN : les adaptations de la loi SRU
Publié le 12.03.2019
La loi ELAN (articles 130 à 132), nouvelle loi logement parue en 2018, apporte quelques assouplissements à la loi SRU imposant aux communes de plus de 3 500 habitants (1 500 en Ile-de-France), appartenant à des agglomérations ou intercommunalités de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants, de disposer de 25 % ou de 20 % de logements sociaux d’ici à 2025.
Sans bouleverser l’essence de la loi SRU ni même la « détricoter », la loi ELAN lui apporte un certain nombre de correctifs importants en complément de la réforme du logement social (regroupement des organismes, etc.). Elle modifie le seuil communal en Ile-de-France. Elle élargit la liste des logements locatifs sociaux pris en compte (logements financés en PSLA et logements faisant l’objet d’un bail solidaire). Elle allonge à 10 ans (au lieu de 5) la durée de prise en compte des logements sociaux vendus à leurs locataires par les organismes d’HLM et les SEM agréées pour le logement social.
Le législateur ajuste l’échéancier des communes qui sont entrées dans le dispositif SRU depuis le 1er janvier 2015 (dites « communes entrantes ») afin de leur permettre de disposer de cinq périodes triennales pleines, soit 15 ans, pour atteindre leurs objectifs de réalisation de logements locatifs sociaux.
Enfin, la loi ELAN prévoit d’expérimenter sur les 6 années couvertes par les deux prochaines périodes triennales, c’est-à-dire sur les septième (2020-2022) et huitième périodes (2023-2025), la possibilité de transférer à l’EPCI à fiscalité propre les obligations SRU des communes qui en sont membres et qui sont soumises au quota de 25 % ou 20 % de logements locatifs sociaux.